Fantastique, Lectures "La tête dans les étoiles"

Feu de Collectif

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Editions secrètes

Format : E-book gratuit

Paru en : Juin 2015

Quatrième de couverture :

Dès l’origine des temps, le feu a été un objet de curiosité de l’homme. Ensuite, découvert en tant qu’outil, il devient alors une arme naturelle. L’homme ayant compris que la flamme transforme et détruit les choses, la pensée symbolique va apparaître et la déification du feu se réalisera. Il sera dès lors perçu comme source de vie et de mort. Devenu symbole, il prend alors une dimension particulière pour un être, qu’elle soit métaphysique, spirituelle ou psychologique.

Mon avis :

Ce livre est découpé en 15 nouvelles autour du thème du feu, symbole de vie ou de mort, regroupant tous les styles littéraires dans un seul recueil, il y en a pour tous les goûts (fantastique, fantasy, contemporain, érotique, policier).

Aimant plus la littérature de l’imaginaire, j’ai aimé « La mort à la clé » d’Eddie Verrier, une clé hantée, de l’orfèvrerie, un mystère autour de l’artéfact abimé qui renferme une immense souffrance et une malédiction ; « Le maître des runes » d’Emmanuel Marseille avec un parcours initiatique au rythme des croyances vikings ; « Frères de la Flamme Noire » de Christophe Guillemain, une histoire dark fantasy avec une pointe de frustration avec la bataille qui s’annonce, j’aurais bien aimé lire plus sur cette histoire-là ; « La quête du premier feu » de Stéphane Michel, un papy excentrique qui fabrique une machine à remonter le temps et qui envoie son petit-fils à la rencontre des Hommes préhistoriques, vraiment bon, ce texte m’a également bien intéressé et j’espère plusieurs voyages à d’autres époques ; « Le Château de Robert le Diable » de Roman Boucq vous colle plutôt le frisson avec une chasse aux âmes et sauve qui peut.

Même si ce n’est pas mon style de prédilection, j’ai également apprécié les deux nouvelles érotiques, la première « Rose guimauve » de Camille Eelen, très chaude mais également à mourir de rire au niveau de la chute, j’ai aimé les jeux de mots autour des Feux de l’amour et des Feux de l’enfer, bien fun comme moment, à lire ; la seconde « Etincelle » de Camille Madania est sensuelle, l’histoire se passe dans un club libertin et chaque salle et ce qui si passe nous est décrit au fur et à mesure de la visite de l’héroïne, ouhhh muy caliente. Rien que pour celle-ci, lisez-le.

Pour la nouvelle « Incendie » de Jeanne Poma, je suis plutôt mitigée dans le sens où il y a une intrigue intéressante, c’est un policier, mais le format de nouvelle nuit à l’intrigue, on n’a pas le temps de suivre les déductions de l’inspecteur passant du coq à l’âne pour trouver le meurtrier mais hop c’est déjà la fin et il ne l’a pas concrètement arrêté…humpf.

D’autres nouvelles sont présentes mais je les ai déjà oublié pour la plupart, il y en a pour tous les goûts ce qui est un concept intéressant et je vous recommande celles citées ci-dessus si vous aimez l’imaginaire et pas que ^^

Bonne lecture

Fantastique, Lectures "La tête dans les étoiles"

Black Mambo par Collectif

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Editions : Le Chat noir

Collection : Griffe sombre

Pages : 317

Paru en : Mars 2015

Recueil de 3 nouvelles :

L’ivresse du Djinn de Vanessa Terral :

Leila est une belle jeune femme algérienne qui va se marier. Elle rêvait de liberté, d’études, ne souhaite pas se soumettre à la tradition mais doit s’y résoudre sous la pression familiale et celle de la superstition car Leila est possédée, pendant ses absences elle fait des choses sans s’en souvenir mais qui marquent son entourage. Après un exorcisme terrible que tous pensaient réussi, la jeune femme va s’enfoncer dans l’horreur sous l’emprise du Djinn qui la convoite.

La danse éternelle des roseaux de Sophie Dabat :

Hlengiwe est Swazie, petite fille elle a été témoin du meurtre rituel de sa mère qui l’a laissé traumatisée. Dès qu’elle l’a pu, Hlengiwe a fui le Swaziland et fait sa vie à Marseille, grimpant les échelons de la police grâce à sa ténacité. Le jour où son équipe trouve une femme et un bébé mutilés dans une ruelle de la cité phocéenne, elle reconnait tout de suite le rituel Muti qui a marqué sa vie, s’ensuit un retour au pays pour tenter d’arrêter le carnage qui ravage également le Swaziland depuis des temps immémoriaux.

Les enfants de Samedi de Morgane Caussarieu :

Après une rixe à Paris laissant un homme en sang entrainant sa fuite de squat en taudis depuis plusieurs mois, Mika, jeune paumé drogué jusqu’aux yeux se retrouve en Nouvelle Orléans grâce à une grand-tante tombée du ciel qui tient à connaitre son unique héritier avant de mourir. Attirant rapidement les ennuis il se retrouve malgré lui confronté au vaudou et tente avec Ghilane de sauver ses miches.

Mon avis :

J’ai beaucoup apprécié retrouver la plume de Vanessa Terral après « l’Aube de la guerrière » lu il y a quelques années. Les scènes sont si bien décrites qu’on a l’impression de sentir la chaleur des briques sur la peau de Leila quand elle est torturée (euh pardon exorcisée… Ahem). La scène abominable avec son bébé est horrifiante de précision, âme sensible s’abstenir. On en apprend beaucoup sur les superstitions coraniques, j’ai aimé ce mélange de fantastique sur fond de croyances religieuses.

Pour Sophie Dabat, j’avais été moyennement convaincue dans son recueil « Fragments & Cicatrices » puis redécouverte avec succès dans le recueil « Les dames baroques » aux éditions du Riez. Pour ce 3ème essai j’avoue avoir été de nouveau conquise par sa plume comme quoi, laisser une seconde chance à un jeune écrivain ça peut se révéler payant. Cette fois-ci, elle nous emmène dans les profondeurs de l’Afrique et ses croyances ancestrales où les victimes protègent les bourreaux de peur des représailles avec l’atrocité des rites Muti sur fond de vie éternelle. Pas de doute, je relirai cette auteure avec plaisir.

Totale découverte pour Morgane Caussarieu, j’ai déjà repéré d’autres titres pour continuer à la suivre, son style me rappelle beaucoup Poppy Z. Brite en carrément moins dégueu tant mieux. Le personnage de Ghilane est intrigant, mambo réputée du culte vaudou dans le Vieux Carré, on voyage et on frissonne en même temps que d’apprendre beaucoup sur le culte des esclaves africains. Coup de gueule à la mentalité sudiste de la vieille tante raciste, on lui mettrait des claques à l’ancêtre.

Au final, encore un texte qui m’a bien accroché de ma maison d’éditions préférée, j’en ai encore plusieurs dans ma PAL. J’apprécie beaucoup les recueils de nouvelles pour découvrir des plumes d’auteurs amateurs ou confirmés qui peuvent révéler de bonnes surprises.

D’autres avis chez : Serpentine,

Bonne lecture !