Fantastique, Lectures "La tête dans les étoiles"

Les Chroniques d’Oakwood, Dans l’ombre de la demoiselle par Marianne Stern

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Editions du Chat noir

Collection Griffe sombre

197 pages

Paru en 2013

Quatrième de couv’ :

Oakwood, son église, sa grange abandonnée, ses tavernes, son cimetière. Et ses sorcières, au grand dam des prêtres qui se succèdent sans parvenir à éradiquer les diableries.

Lorsque la nuit tombe, les ombres s’étirent et drapent le hameau d’un manteau de noirceur, laissant à la lune le soin d’épier les plus sombres desseins. Cruelles malédictions et engeances démoniaques arpentent alors librement les rues aux faveurs de l’obscurité ; mieux vaut ne pas s’attarder en-dehors des logis, au risque de rencontrer la Mort au détour d’une bâtisse.

Pourtant, le vieux cimetière attire bien des convoitises… Certains affirmeront avoir aperçu la lueur chétive d’une lanterne au detour d’une tombe, d’autres diront avoir entendu des hurlements déchirants briser la torpeur nocturne. Les plus folles rumeurs circulent au village, mais ses habitants s’accordent à dire qu’il ne se trame rien d’anormal.

Entre spectres, pentacles, corbeaux et cadavres, quelques téméraires se risquent toutefois à des errances en solitaire. L’un en quête de l’être aimé, l’autre animé par une vengeance inassouvie, ou tout simplement, à la recherche du repos éternel. Or tous ignorent que dans l’ombre, la demoiselle d’Oakwood veille…

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Fantastique, Lectures "La tête dans les étoiles"

Black Mambo par Collectif

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Editions : Le Chat noir

Collection : Griffe sombre

Pages : 317

Paru en : Mars 2015

Recueil de 3 nouvelles :

L’ivresse du Djinn de Vanessa Terral :

Leila est une belle jeune femme algérienne qui va se marier. Elle rêvait de liberté, d’études, ne souhaite pas se soumettre à la tradition mais doit s’y résoudre sous la pression familiale et celle de la superstition car Leila est possédée, pendant ses absences elle fait des choses sans s’en souvenir mais qui marquent son entourage. Après un exorcisme terrible que tous pensaient réussi, la jeune femme va s’enfoncer dans l’horreur sous l’emprise du Djinn qui la convoite.

La danse éternelle des roseaux de Sophie Dabat :

Hlengiwe est Swazie, petite fille elle a été témoin du meurtre rituel de sa mère qui l’a laissé traumatisée. Dès qu’elle l’a pu, Hlengiwe a fui le Swaziland et fait sa vie à Marseille, grimpant les échelons de la police grâce à sa ténacité. Le jour où son équipe trouve une femme et un bébé mutilés dans une ruelle de la cité phocéenne, elle reconnait tout de suite le rituel Muti qui a marqué sa vie, s’ensuit un retour au pays pour tenter d’arrêter le carnage qui ravage également le Swaziland depuis des temps immémoriaux.

Les enfants de Samedi de Morgane Caussarieu :

Après une rixe à Paris laissant un homme en sang entrainant sa fuite de squat en taudis depuis plusieurs mois, Mika, jeune paumé drogué jusqu’aux yeux se retrouve en Nouvelle Orléans grâce à une grand-tante tombée du ciel qui tient à connaitre son unique héritier avant de mourir. Attirant rapidement les ennuis il se retrouve malgré lui confronté au vaudou et tente avec Ghilane de sauver ses miches.

Mon avis :

J’ai beaucoup apprécié retrouver la plume de Vanessa Terral après « l’Aube de la guerrière » lu il y a quelques années. Les scènes sont si bien décrites qu’on a l’impression de sentir la chaleur des briques sur la peau de Leila quand elle est torturée (euh pardon exorcisée… Ahem). La scène abominable avec son bébé est horrifiante de précision, âme sensible s’abstenir. On en apprend beaucoup sur les superstitions coraniques, j’ai aimé ce mélange de fantastique sur fond de croyances religieuses.

Pour Sophie Dabat, j’avais été moyennement convaincue dans son recueil « Fragments & Cicatrices » puis redécouverte avec succès dans le recueil « Les dames baroques » aux éditions du Riez. Pour ce 3ème essai j’avoue avoir été de nouveau conquise par sa plume comme quoi, laisser une seconde chance à un jeune écrivain ça peut se révéler payant. Cette fois-ci, elle nous emmène dans les profondeurs de l’Afrique et ses croyances ancestrales où les victimes protègent les bourreaux de peur des représailles avec l’atrocité des rites Muti sur fond de vie éternelle. Pas de doute, je relirai cette auteure avec plaisir.

Totale découverte pour Morgane Caussarieu, j’ai déjà repéré d’autres titres pour continuer à la suivre, son style me rappelle beaucoup Poppy Z. Brite en carrément moins dégueu tant mieux. Le personnage de Ghilane est intrigant, mambo réputée du culte vaudou dans le Vieux Carré, on voyage et on frissonne en même temps que d’apprendre beaucoup sur le culte des esclaves africains. Coup de gueule à la mentalité sudiste de la vieille tante raciste, on lui mettrait des claques à l’ancêtre.

Au final, encore un texte qui m’a bien accroché de ma maison d’éditions préférée, j’en ai encore plusieurs dans ma PAL. J’apprécie beaucoup les recueils de nouvelles pour découvrir des plumes d’auteurs amateurs ou confirmés qui peuvent révéler de bonnes surprises.

D’autres avis chez : Serpentine,

Bonne lecture !