Fantasy, Lectures "La tête dans les étoiles"

Jadis, la ville infinie des Editions Mnémos

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Charlotte Bousquet, Régis Antoine Jaulin, Raphaël Granier de Cassagnac, Mathieu Gaborit (auteurs) et Nicolas Fructus (illustrations)

Editions Mnémos

Collection Ourobores

191 pages

Paru en novembre 2015

 

Quatrième de couv’ :

UNE VILLE INFINIE

JADIS, un monde urbain où se succèdent à perte de vue jardins, ruines et palais à l’architecture fantasque inspirée de la Renaissance…

JADIS, la cité aux mille vies où chacun peut défier Dame Fortune, tisseuse du destin, pour gravir la Pyramide des Fanfreluches.

En ce jour, Maestro, le célèbre artiste, a convoqué trente plumes des plus affûtées. Son défi : que chacune narre la plus extraordinaire et la plus mouvementée des aventures qu’il lui ait été donné de vivre !

 

Mon avis :

Quoi de mieux pour commencer le Challenge de la Littérature de l’imaginaire que cet ouvrage tant attendu, financé de manière participative et de loin l’ouvrage le plus travaillé de ma bibliothèque. Pour lire cette relique, retrait le la jaquette et Ô surprise, couverture extérieure rigide recouverte d’un tissu rouge avec le nom en doré, de toute beauté 😉

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Avec 191 pages, je pensais le lire en 2 jours en mode petite joueuse…que nenni, d’ailleurs l’histoire se termine page 165, le reste est un…dictionnaire, c’est dire si le récit est bien dense. 4 auteurs : Charlotte Bousquet, Mathieu Gaborit, Régis Antoine Jaulin, Raphaël Granier de Cassagnac et l’illustrateur, Nicolas Frustus, ont joué pendant 1 an à un RPG sur papier pour nous offrir Jadis, la ville infinie.

Le but de Maestro ? Déjouer Dame Fortune (comprendre = la Destinée). Pour ce faire, il convoque divers habitants de tous horizons et rangs sociaux et leur soumet un jeu : lui raconter une aventure grandiose qui leur est arrivée, au fil des récits, la situation deviendra de plus en plus périlleuse et les morts surviennent rapidement…

Les plumes que je retrouve avec plaisir :

Charlotte Bousquet incarne Eris la Sélène, elle avance dans sa quête grâce à son don de voyance en tirant les cartes de son jeu de tarot. Elle se retrouvera à protéger un étrange petit garçon sur la route qui la mène sur les traces de la meurtrière de son frère et croisera la route de certains membres de la secte la Cabale des hommes  libres.

Mathieu Gaborit incarne Silenzio le Bougre, un nain, élevé dans les égouts par un Automaton (armure animée mais vide). Le style littéraire retranscrit bien le côté rustre du personnage. Dans son périple, il sera aidé par Eris et se verra offrir une étrange monture. Il lèvera également peu à peu le voile sur ses origines.

Les plumes que je découvre et un illustrateur :

Raphaël Granier de Cassagnac incarne un Sieur, représentant la Justice et seul capable de donner la Grande Mort (vs la petite mort c’est à dire la réincarnation). Son récit se trouve retranscrit sous la forme d’une pièce de théâtre ce qui est très particulier, je n’avais plus croisé ce genre littéraire depuis l’école. Les scènes et actes ne sont pas dans l’ordre ce qui ne gêne en aucun cas la compréhension, les révélations se trouvent en nombre dès l’acte I scène I d’où la nécessité de les placer après d’autres scènes.

Régis Antoine Jaulin incarne Don Desiderio. Ce personnage vit la nuit et dort le jour, se saoule allègrement du lever au coucher.  Maestro veut qu’il raconte son voyage qui l’a libéré de la trame de la tisseuse, on en comprendra l’importance au fur et à mesure du récit. Régis Antoine ponctue son texte de nombreuses références tirées de la mythologie gréco-romaine et de la littérature classique. C’est le personnage avec celui d’Eris que j’ai préféré, le plus haut en couleur.

Nicolas Fructus incarne Maestro et magnifie le récit de chaque personnage par ses illustrations (dont quelques unes interdites au moins de 16 ans ^^) et quelques lettres adressées aux personnages comme fil rouge pour leurs aventures. Je ne connaissais pas son travail qui est vraiment de qualité, de même, les nombreuses affiches qui accompagnaient l’ouvrage bonnes à être encadrées et exposées dans la bibliothèque de mes rêves…

En brefcette histoire est riche en vocabulaire peu commun, fans de Secret Story passés votre chemin sous peine d’avoir le cerveau qui disjoncte ^^. Plus sérieusement, c’est une oeuvre de Fantasy peu commune, dont l’influence de chaque auteur se ressent ce qui fait qu’on a du mal à la classer, peut-être en Dark Fantasy tout de même, mais pas sûr, avec des pointes de Steampunk. Lisez bien les explications dans le glossaire pour le calendrier, les diverses castes et quelques emplois souvent rencontrés avant de commencer la lecture pour vous mettre dans le bain, toutes les infos ne sont pas forcément nécessaires et se devinent au fil de la lecture une fois plongée dedans.

Ce livre se savoure, j’ai mis 6 jours à lire 165 pages, un record, mais avec plaisir. Les pauses sont nécessaires pour « digérer » chaque morceau de récit (et faut travailler aussi ^^). Ce n’est clairement pas un livre à lire pour une approche de la Fantasy sous peine de fuir (pour ça, mieux vaut commencer par Trudi Canavan par exemple qui est plus abordable) mais pour les lecteurs confirmés de l’imaginaire, je vous le recommande chaudement.

Livre 1/36 du Challenge de la Littérature de l’imaginaire

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Bonne lecture

12 réflexions au sujet de “Jadis, la ville infinie des Editions Mnémos”

  1. Je l’ai reçu aussi suite à ma participation à la campagne Ulule, je suis en train de le lire, il est teeeeelllllleeeemmmmeeeeennnt beauuuuuu !
    Je suis complétement d’accord avec toi, c’est un livre dense et riche, très original et complexe, mais il est sublime !

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  2. Super chronique, beaucoup plus complète que la mienne (^-^) J’avoue que je n’ai pas parcouru en long et en large le glossaire mais je devrais peut-être le faire maintenant. Et comme toi, j’ai bien mis une semaine pour le lire ; c’est une oeuvre qui se savoure !

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  3. Je ne pense pas être encore arrivée au niveau de fantasy requis pour vraiment savourer ce livre mais il est évident que c’est un objet magnifique qu’il doit être plaisant de se faire offrir et de déguster quand on est connaisseur. Un jour viendra peut-être où je me sentirais capable de me lancer à mon tour.
    Bisous.

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Une petite bafouille ?