Fantastique, Lectures "La tête dans les étoiles"

Comme un conte par Graham Joyce

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Editions Bragelonne

Collection L’Autre

Ebook

Paru en 2015

 

Quatrième de couv’ :

Il y a vingt ans, une adolescente nommée Tara disparaît sans laisser de trace. Son corps n’a jamais été retrouvé, et sa famille a fini par accepter son deuil. Pourtant, le soir de Noël, on frappe trois coups à la porte. Sur le seuil se tient une jeune fille qui ressemble étrangement à Tara. Et elle a l’air toujours aussi jeune… après la joie des retrouvailles, des questions se posent. Peter, qui ne croit pas aux miracles, croit encore moins à l’histoire de sa soeur, qui prétend avoir été enlevée par des fées…

Mon avis :

La thématique de décembre du challenge Hold My SFFF était Mythes et Légendes :

  • L’intrigue :

Une jeune femme perdue trouve le courage au bout de quelques jours de frapper à la porte de ses parents un soir de Noël. Son père ne la reconnait pas, sa mère s’évanouit. Pour Tara, 6 mois ont passé depuis sa fugue avec l’homme rencontré dans les Outwoods. Pour sa famille, 20 ans ont passé sans nouvelle, des fouilles ont été effectuées par la police et des volontaires, le petit ami de Tara a été inquiété par la justice, l’amitié de Peter et Richie a été détruite par la suspicion. Ils sont tous bouleversés et plein d’interrogations mais face à eux se trouve une jeune femme qui leur raconte une histoire de fée….Est-ce bien Tara ? Est-elle folle ? Ou les fées l’ont réellement enlevé ?

  • Les personnages :

La famille Martin ne se remet pas du deuil qui les frappe depuis 20 ans, le corps de leur fille Tara n’a jamais été retrouvé, l’angoisse et la résignation ont prématurément vieilli les parents Dell et Mary. Leur relation avec leur fils Peter est plutôt tendue au point qu’ils passent Noël chacun de leur côté. Peter a fait des études mais le drame lui a coupé les ailes et il s’est tourné vers un travail manuel, maréchal-ferrant, et vit avec sa femme et ses 4 enfants dans une maison qui a un besoin constant de travaux.

Richie est l’ex-petit copain de Tara. Les jours précédent le drame la jeune fille l’a quitté alors qu’il était fou amoureux d’elle au point de se bagarrer avec les autres garçons qui la regardaient de trop près. Ce comportement a mis la police sur les dents et un inspecteur a tout fait pour le mettre en prison, il y a réussi pour un cas de possession de stupéfiant faute de preuve pour le meurtre de la jeune fille. Richie est resté bloqué sur cette relation avortée brutalement, une femme qui s’est barrée et l’empêche de voir leur petite fille, au prise avec l’alcool, la fumette et la musique dont il voulait vivre mais dont il n’arrive pas à faire grand chose.

Jack est l’aîné de Peter, il va se passer un sale truc avec un chat (je préfère prévenir) mais cet évènement va permettre de rencontrer une voisine fort âgée et la sortir de son isolement, Jack va se racheter d’une belle manière et cette rencontre sera également déterminante pour Tara.

  • Le mythe utilisé :

Dans ce roman, on est face au folklore celtique de la féérie, tout d’abord dans le cadre, une forêt, des pierres levées qui sortent des profondeurs de la terre, une ambiance étrange entre apaisement et frayeur. Les débuts de chapitre sont des extraits de texte ou de poème de Shakespeare, Yeats, Chesterton, Warner nous plongeant dans l’ambiance.

Mais Tara a-t-elle vraiment été enlevée par les fées ? Son récit est rapporté par le psychiatre qu’elle doit consulter à la demande de son frère. Elle démarre son récit par une odeur lourde de jacinthe qui la faisait se sentir bizarre et une torpeur irrésistible (drogue ?), sa rencontre d’un homme sur un cheval blanc qui l’emporte dans une maison communautaire mais qui, quand elle désire s’en aller tout de suite, lui dit que c’est impossible et que le passage sera rouvert dans 6 mois grâce à telle conjonction lunaire et stellaire (détention ?), la beauté et la pureté de la lumière et des couleurs qui lui ont fait mal aux yeux et l’oblige désormais à porter des lunettes noires (se cache ?), le temps dans la communauté a duré 6 mois par 20 ans (trauma pour les 19 ans et demi suivants ?).

En bref, ce roman se lit vite bien car on alterne les points de vue, Tara a-t-elle vraiment vécu auprès des fées ou non ? Je m’attendais à quelque chose de plus inquiétant donc ce ne fut pas un grand moment et cette lecture ne sera pas inoubliable. La tension n’est pas dans l’action mais plutôt dans le doute de l’histoire rapportée.

D’autres avis chez : Meli, Pretty rosemaryXapur,

 

 

 

Lecture 1/30

19 réflexions au sujet de “Comme un conte par Graham Joyce”

    1. Je suis sur le Discord en train de voir avec Lianne si elle reçoit mes commentaires je ne peux plus en envoyer à qui que ce soit en dehors de WP mais elle vient de recevoir un de toi donc j’ai un souci avec mon ordi 😓

      Comme un conte se lit vite et bien vu qu’on alterne les points de vue et il n’est pas très long 🤓

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  1. J’avais bien aimé son côté balade entre rêves et réalité, présent tangible et monde de Faërie, et l’imprécise frontière entre sincérité et affabulation. Ce n’est pas un souvenir impérissable, mais une belle échappée livresque immédiate 🙂

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  2. Dans ma PàL depuis que j’ai lu Lignes de vie (dont il ne me reste d’ailleurs pas grand chose à part quelques micro-fulgurances). Faut que je pense à le lire un de ces 4…

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  3. J’ai TELLEMENT mal vécu ma lecture de « Au coeur du silence » du même auteur que malgré ton avis positif, j’ai pas trop trop envie de me lancer ^-^’ . C’est con parce que ça m’est déjà arrivé d’avoir des coups de coeur pour des romans écrits par des auteurs qui m’emballaient pas tant que ça …

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Une petite bafouille ?