Armageddon Rag par Georges R.R. Martin

Editions Pocket

Collection Terreur

510 pages

Paru en 2000

 

Quatrième de couv’ :

Baby, you cut my heart out
Baby tu m’as arraché le cœur chantait le Nazgûl
Baby, you made me bleeeeed !
Baby tu m’as fait saigneeeer !
Il ferma les yeux et écouta, et c’était presque comme si une décennie s’était soudain envolée, comme si West Mesa n’avait jamais eu lieu, comme si Nixon était encore à la Maison Blanche et que la guerre du Viêt-nam faisait toujours rage et que le Mouvement était encore bien vivant. Mais quelque part, parmi les lambeaux de ce passé, une chose demeurait la même : Jamie Lynch était mort. Et on lui avait bel et bien arraché le coeur…
Jamie Lynch, alias « Sauron », l’ancien impresario du Nazgûl.
Le Nazgûl, ce groupe mythique de la fin des années soixante, dont le chanteur Patrick Hobbins fut, on s’en souvient, abattu par un tueur inconnu lors du tragique concert de West Mesa, le 20 septembre 1971, jour qui devait marquer la fin d’une époque. Celle du Flower Power et de l’engagement contre la guerre du Vietnam, des drogues psychédéliques et de l’ultra-gauchisme, de la libération sexuelle et du zen macrobiotique, des communautés et des universités.
Le Nazgûl, qui vient de se reformer et part en tournée pour faire résonner à nouveau le Rag de l’Armaguedon. Ancien journaliste dans l’underground reconverti dans le roman, un peu paumé dans les années quatre-vingt, Sandy Blair décide d’enquêter sur le meurtre. Et cette enquête va le transformer en acteur d’un drame dicté par la partition du célèbre album du Nazgûl, Musique à réveiller les morts… Mais qui manipule le groupe ? Et qui a décidé de faire renaître la Révolution aux États-Unis ?

Mon avis :

Dans mon envie de parler de ce livre pour le podcast (épisode de novembre consacré à  Georges R.R. Martin) j’ai relu Armageddon Rag, c’est le bouquin avec lequel j’ai rencontré la plume de l’auteur il y a plus de 10 ans, mon coup de coeur s’est-il renouvelé ?

• L’intrigue :

L’impresario Jamie Lynch a été retrouvé assassiné chez lui, le coeur arraché et le corps couché sur son bureau couvert par une affiche de concert du groupe qui l’a rendu riche et dont l’album tourne en boucle et à fond sur la platine, le Nazgûl. Sandy Blair, écrivain en plein syndrome de la page blanche et totalement perdu dans sa petite vie bourgeoise est engagé par son ancien patron, Jared, pour faire un reportage sur l’impresario en souvenir du bon vieux temps. Sandy prend la route comme s’il remontait le temps et se rend compte que quelqu’un tente de remonter le groupe sauf que le chanteur, Hobbins, est mort à West Mesa.

• Road-trip rock n’roll :

Sandy Blair était un ancien journaliste dans la contre-culture underground, devenu écrivain. On le rencontre dans les années 80, totalement désabusé et perdu dans sa vie qui ne ressemble en rien à ce qu’il imaginait à 20 ans, la tête remplie d’idéaux qu’il avait pour renverser le gouvernement avec le Mouvement pour la paix, anti guerre du Vietnam, baignant dans le vent de liberté des années 68 avec ses amis et écoutant du rock à longueur de temps. Ce reportage sera un road-trip sur la route de ses souvenirs l’occasion de revenir sur la politique de l’époque et la société en pleine transformation des années 68-71.

En parallèle, il y a l’enquête sur le Nazgûl, les 3 membres survivants, ce qu’ils sont devenus après le drame de West Mesa. Sandy apprend qu’un impresario mystère, Edan Morse, avait le projet de reformer le groupe pour repartir en tournée sauf que le chanteur est mort et 2 des 3 membres restants ne veulent pas en entendre parler mais est-ce bien sûr ?

Peu à peu l’intrigue va basculer dans le côté occulte au son du hard rock ressuscité. En fin de livre on retrouve les paroles de l’album en entier faudrait que je vois avec Monsieur si ça l’inspire de faire la musique avec sa guitare voir un peu ^^

En bref, j’ai relu et de nouveau adoré ce livre, il y a du hard rock et de l’horreur, bienvenue au Rag de l’Armageddon.

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Bonne lecture !